Nombreux sont les hommes qui ont voulu définir une liberté et une vérité en fonction de leur savoir.
Pour cela, ils ont eu le courage de se remettre en question et de transgresser les tabous religieux et autres.

Ces rebelles ont été appelés prophètes, gnostiques, hérétiques. Ils ont toujours été rejetés par une société rigide qui n'a pas hésité à avoir recours à la force et au matraquage mental dès l'enfance plutôt que de céder ses privilèges.

Par réaction contre une existence qu'ils jugeaient aberrante par rapport à l'idée d'une justice divine, les Cathares et les Vaudois ont défini la vie terrestre comme un passage semblable à l'enfer et la mort pour eux était une délivrance.



Tous détenaient une vérité entière. Si on considère leurs connaissances, leurs visions étaient en équilibre avec le niveau intellectuel et technique de leur temps.
Les gens simples ou ignorants tels les apôtres, se groupèrent autour de ceux qui représentaient une vérité plus complète que leurs anciens maîtres. Ils firent d'eux leurs nouveaux initiateurs.

Le problème a toujours été d'établir un équilibre entre les connaissances techniques et l'évolution spirituelle.
Quand on dit que l'intellectualisme de notre siècle atteint un point culminant, ce n'est pas parce qu'on est arrivé à une science finie, mais parce que cette science nous permet d'entrevoir l'infiniment grand et l'infiniment petit.
Quand il ignorait ces perspectives, l'homme était arrêté, prisonnier d'une bulle qui le maintenait en dehors de la vérité.

En l'an 2.000, il est apte à appréhender la force cosmique, même si paradoxalement, c'est par la compréhension de l'énergie nucléaire.
Il conçoit les étoiles, les nébuleuses, le cosmos, et pour l'infiniment petit, il entrevoit un enchaînement sans fin. Il ne peut plus se tromper.
Il s'est libéré d'une Terre carrée, d'une Terre au centre du monde, de l'Homme dieu ou d'Adam et Eve !

Si les recherches spirituelles avaient évolué avec le temps, dans la liberté, elles nous auraient conduits immanquablement à avoir tous, sans exception, la même vision de Dieu.
C'est l'arrêt des croyances à une époque donnée, en fonction d'illuminés du moment, qui a fait les religions.
Mais ces illuminés n'étaient pas pour autant des fous. Ils ont été dits prophètes simplement parce qu'ils étaient plus clairvoyants.

Jésus ne pouvait en son temps parler de force cosmique ; pour lui, Dieu était son père avec qui il conversait, comme Moïse d'ailleurs.
Ces hommes étaient amenés à inventer leur dieu, volontairement ou involontairement, cela n'a pas d'importance.
Ils essayaient de le mettre en équilibre avec les connaissances de l'époque et, bien sûr, Jésus ne pouvait pas parler d'atome. Il savait simplement que l'homme devait s'évader de sa condition, de son corps et pour être écouté, pour faire croire qu'il était élu, il eut recours à des miracles très matériels : marcher sur l'eau, multiplier les pains, guérir...
Ce fut le souci de tous les prophètes et des anciens prêtres égyptiens et assyriens.

Le but de tous était de provoquer un choc mental chez l'individu et pour cela, ils n'hésitaient pas à tricher.
Ils voulaient simplement que les gens croient en eux. Le médecin actuel emploie la même méthode quand il parle d'une voix bourrue à son malade, car il sait bien que s'il est pris au sérieux, il sera plus efficace.

Reconnaître que des gens comme Jésus ont triché n'est pas une condamnation ni une dérision. Mais que l'Église se soit servi ensuite de ces miracles pour abuser les gens, là est l'escroquerie.

L'homme a le désir d'aller plus loin. Il le sait, son but, c'est comprendre pourquoi il est là.
Le carcan mental des religions l'empêche d'accéder à cette vision.

Leur savoir s'est arrêté il y a 2.000 ans, il n'est que le reflet des souhaits de l'homme à une époque révolue.
Il a rapport à Dieu comme une brique a rapport avec une maison et il faut beaucoup de briques pour faire une maison...

La compréhension de ces hommes libres étaient indispensables, les renier serait donc absurde. Mais savoir, qui ils sont, est nécessaire pour la fin.
Ce qui compte, c'est que l'homme cherche en fin de cycle pourquoi il est présent et qu'il dirige sa recherche dans une vérité où tout le monde a sa place: le beau, le moche, le riche, le pauvre, le vaniteux comme le médiocre.
A ce moment là, on pourrait penser que si tous ont un rôle à jouer, c'est qu'il y a un dieu puisque c'est l'équilibre.
Si les gens partaient de ce principe, ils seraient obligés d'abandonner leurs idoles, qu'elles soient de bois, statues, saints, prophètes ou non.

Si on parle de force cosmique, il faut savoir à quoi nous servons pour elle et non pas à quoi elle sert pour nous comme on a tendance à le faire. On invente des dieux pour les besoins de l'homme alors que l'homme a été créé pour le besoin de Dieu.

Si on avait le courage de se dénuder mentalement, on accèderait à cette vision de l'utilité de tous et on s'apercevrait que le handicapé, le malade, le pauvre, ont plus de possibilité que le riche, le fort, le bien-portant, car ils peuvent réfléchir à leur état, à leurs souffrances, alors que les autres ne pensent qu'à leur cul.
D'ailleurs, si on demandait à ces derniers si la vie les satisfait, ils répondront: « mais elle est parfaite, elle est splendide » alors qu'à leur porte, on souffre et on meut.
Ils s'en foutent. Chacun pour soi et Dieu pour personne, c'est leur devise.

A la fin du cycle, on ne peut plus admettre cette mentalité. L'homme doit savoir qu'il est le reflet de toute vie sur Terre, qu'il en est l'aboutissement par modifications génétiques et que ces transformations l'ont conduit en haut de l'échelle. Maintenant, il veut s'arrêter pour rester le seul, l'unique, le superman.
Il croit être le point final. C'est pour cela que la religion chrétienne aime tant le crucifix, symbole de l'arrêt. Clouer, c'est fixer.

En réalité, si l'homme a une utilité, c'est de comprendre ce qu'il a été depuis le protozoaire et s'il admet que sa technicité et son intelligence peuvent lui faire concevoir son évolution, il acceptera à ce moment-là d'être le scribe de Dieu.

L'énergie cosmique ne peut pas connaître ses mutations.
C'est pour cela que la mémoire existe
. Elle a été prévue pour l'homme et c'est la seule façon pour lui d'être à l'image de Dieu, par la mise en mémoire du compris.
Mais pour cela, il faut arriver à une vue d'ensemble du monde sans erreurs où l'eau, l'air, la terre et le feu sont maîtrisés et compris. C'est l'alchimie de la Création.

Dans cette vision, chacun peut s'intégrer. Mais le champion de tennis, l'idole, le fanatique de foot, de ski, meurent en laissant un vide total.
Ce sont eux les véritables handicapés et ceux qui doivent être éliminés radicalement sont les gourous et leurs églises.
Les autres pourront marquer dans leur mémoire la compréhension de leur devenir et souhaiter se transformer, comme les autres espèces avant eux et jusqu'à eux pour être totalement libres.